L'essor des plateformes de location courte durée, comme Airbnb, a révolutionné le marché immobilier. Si ces opportunités de revenus séduisent de nombreux propriétaires, elles soulèvent également des questions particulières en copropriété.

Quelles sont les règles générales pour les locations Airbnb en copropriété ?

La location d'un appartement en copropriété via des plateformes comme Airbnb est soumise à plusieurs réglementations.

La loi Alur (Accès au Logement et un Urbanisme Rénové) de 2014, par exemple, impose certaines obligations aux propriétaires en France. Il est obligatoire de déclarer votre activité de location de courte durée à la mairie de votre commune si vous louez plus de 120 jours par an soit 4 mois par an. De plus, à Paris et dans certaines grandes villes, un numéro d'enregistrement est requis pour publier votre annonce sur les plateformes comme Airbnb.

Sur le plan fiscal, les revenus générés par les locations Airbnb doivent être déclarés. Selon le montant, ils peuvent être soumis à l'impôt sur le revenu dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).

Quand la location sur Airbnb peut-elle être interdite en copropriété ?

Vous souhaitez savoir s'il peut exister une interdiction d'Airbnb en copropriété ?
Dans certains cas, les copropriétés peuvent restreindre ou interdire la location de courte durée via des plateformes, afin de protéger la tranquillité et la sécurité des résidents.

Le règlement de copropriété

Les locations de courte durée de type Airbnb peuvent être interdites dans certains cas précis, notamment si le règlement de copropriété mentionne explicitement l'interdiction des meublés de tourisme ou limite les locations de courte durée pour préserver la tranquillité de l'immeuble et la sécurité des résidents.

Les copropriétés peuvent aussi imposer des obligations supplémentaires aux propriétaires louant leur bien, telles que la souscription à une assurance spécifique ou le respect de règles de comportement pour les locataires temporaires.

La clause d'habitation bourgeoise exclusive

L’article 9 de la loi du 10 juillet 1965 stipule que chaque copropriétaire peut disposer de ses parties privatives, tant qu'il n'empiète pas sur les droits des autres copropriétaires ou la destination de l'immeuble. Cette règle inclut des clauses d'habitation dans le règlement de copropriété, déterminant l'usage des lots.

Si le règlement de copropriété contient une clause d'habitation exclusive, cela signifie que seuls les usages d'habitation sont autorisés dans la copropriété. Par conséquent, il serait interdit de mettre votre bien en location de meublé touristique.

Les nuisances sonores

Généralement, les règlements de copropriété stipulent que l'occupation des lieux ne doit pas gêner les autres résidents, que les parties communes ne doivent pas être encombrées et que le bruit doit être limité dans les couloirs et escaliers. Bien que ces règles varient selon les copropriétés, elles doivent être respectées par tous les copropriétaires.

Ainsi, si les locations Airbnb provoquent des troubles anormaux de voisinage, tels que des allées et venues de locataires à toute heure ou encore des soirées bruyantes organisées par les vacanciers, le syndic ou les copropriétaires peuvent demander l'interdiction des locations de courte durée.

Cet argument peut être présenté en assemblée générale ou invoqué devant la justice en s'appuyant sur ces règles de savoir-vivre.

Une copropriété peut-elle interdire la location Airbnb ?

La possibilité pour une copropriété d'interdire la location Airbnb dépend principalement du règlement de copropriété et des décisions prises en assemblée générale. En France, une copropriété peut restreindre ou interdire la location meublée de courte durée comme Airbnb, en modifiant son règlement de copropriété.

Cette modification nécessite généralement un vote à la majorité des voix de tous les copropriétaires, appelée majorité absolue. Toutefois, si la clause d’habitation bourgeoise est déjà présente, elle peut limiter les locations saisonnières sans modification supplémentaire.

Les décisions prises doivent respecter les règles de l'urbanisme local et ne pas être discriminatoires. En cas de conflit, les copropriétaires peuvent se tourner vers la justice pour faire valoir leurs droits. Par ailleurs, les copropriétaires doivent se conformer aux obligations déclaratives et fiscales relatives aux locations de courte durée, pour éviter des sanctions financières.

Quels sont les risques et sanctions pour non-respect des règles en copropriété ?

Le non-respect des règles en matière de location Airbnb en copropriété peut entraîner divers risques et sanctions. Les copropriétaires qui ne se conforment pas au règlement de copropriété ou aux lois locales s'exposent à des actions en justice de la part du syndic ou des autres copropriétaires.
Les sanctions peuvent inclure des amendes, l'obligation de cesser les locations illégales, ainsi que des demandes de dommages-intérêts pour les nuisances causées.

De plus, des sanctions administratives peuvent être imposées par les autorités locales, comme des amendes pour non-déclaration ou dépassement de la durée maximale de location. En cas de litige, le propriétaire peut également être contraint de rembourser les bénéfices tirés de la location illégale.

Comment gérer les conflits entre copropriétaires concernant les locations Airbnb ?

Gérer les conflits entre copropriétaires liés aux locations Airbnb nécessite une approche diplomatique et proactive. La communication est essentielle : organiser des réunions pour discuter des préoccupations et trouver des solutions communes peut aider à apaiser les tensions. Il est également utile de rappeler et d'expliquer les règles du règlement de copropriété concernant les locations de courte durée.

Faire appel à un médiateur peut aussi faciliter la résolution des conflits. En cas de non-respect persistant des règles, les copropriétaires peuvent recourir à des actions légales pour faire valoir leurs droits. L'objectif est de trouver un équilibre entre les intérêts des propriétaires louant leur bien et ceux des autres résidents, afin de maintenir une cohabitation harmonieuse.

Publié le 30 septembre 2024 par 
Syndic One
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*Fonctionnalité réservée aux copropriétés de moins de 5 lots et/ou moins de 15.000€ de budget annuel, conformément à l’article 41-9 de la loi N°65-557 du 10 juillet 1965
**Le cas échéant, au tarif en vigueur de rémunération des prestations particulières (à charge de copropriété)