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7 troubles du voisinage qui menacent la vie en copropriété

Vivre en copropriété exige de respecter un certain nombre de règles pour que la cohabitation soit agréable pour tous. Néanmoins, chaque copropriété est confrontée tôt ou tard à des troubles anormaux de voisinage qui peuvent se solder amicalement... ou aller jusqu’au tribunal lorsque les faits sont plus graves. Ces troubles sont variés et peuvent constituer des nuisances plus ou moins graves aux yeux de la loi selon les horaires, les jours mais aussi de l’intensité.

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Trouble de voisinage : ce que dit la loi

Depuis 2006, les bruits de voisinage sont définis par le Code de la santé publique (articles R. 1334-30 et suivants, issus du décret n° 2006-1099) qui affirme « qu’aucun bruit particulier ne doit, par sa durée, sa répétition ou son intensité, porter atteinte à la tranquillité du voisinage ». En cas de litige prononcé, un seul de ces critères suffit à prouver la nuisance, peu importe l’épaisseur des murs, l’horaire ou encore les circonstances. A ne pas confondre avec le tapage nocturne, qui qualifie exclusivement les bruits commis entre 22h et 7h et qui ne nécessitent pas d’être répétitifs ou intensifs pour être caractérisés au sens du Code pénal.

1. Les bruits d’un voisin depuis un appartement voisin

Vous avez enfin vidé vos cartons et installé l’ensemble de vos meubles : ça y est vous pouvez profiter de votre nouveau logement ! Mais juste à côté, votre voisin ne l’entend pas de cette oreille : un vacarme permanent émane de son appartement sans vous laisser de répit. Cette situation est courante puisque le bruit est placé à la première place des nuisances ressenties par les Français lorsqu’ils se trouvent à leur domicile. Pour ne pas avoir à souffrir trop longtemps de la situation, commencez par évaluer ce qui vous gêne (bruits de pas, musique, bricolage, etc.). Puis sonnez à sa porte pour en parler avec lui et tentez de trouver une solution, sachant que dans certaines copropriétés des sols ou des murs particulièrement fins laissent filtrer le moindre bâillement et que vous ne pouvez pour autant pas exiger que votre voisin s’arrête de vivre totalement.

Si après avoir rendu visite à votre voisin les troubles se poursuivent, vous pouvez faire jouer le règlement de copropriété pour les faire cesser s’il y en a un : cela constitue un élément non négligeable pour appuyer votre souhait que les nuisances subies cessent. Et s’il ne souhaite toujours rien entendre, il est possible d’entamer une action en justice via un dépôt de plainte. Cette dernière vous donnera raison si le comportement désinvolte du voisin fauteur de troubles est prouvé par un gendarme, un policier, etc. Le voisin se rendra d’autant plus coupable s’il produit ces nuisances en toute connaissance de cause : volume de la musique trop élevé, talons qui claquent pendant des heures, etc. Notez par ailleurs que le revêtement d’un sol peut tout changer : en passant de la moquette au parquet, votre voisin du dessous risque de bien plus vous entendre. A chacun donc, de prendre ses précautions en installant des tapis, en marchant pieds nus ou encore en feutrant les pieds des meubles.

2. Les bruits d’un animal depuis un appartement mitoyen

Outre les voisins, ce sont leurs animaux qui peuvent s’avérer être de véritables fauteurs de troubles : aboiements, pleurs, cris pendant la nuit, etc. S’il est impossible d’empêcher un voisin de vivre avec son compagnon à quatre pattes, vous pouvez exiger de lui qu’il dresse mieux son animal en lui expliquant gentiment dans un premier temps qu’il vous expose à de vraies nuisances. Des méthodes de dressage existent en effet pour qu’un chien aboie moins.
Si ces nuisances sont récurrentes et constituent de véritables troubles subis, vous pouvez là aussi en référer à la justice. Elle distinguera alors les bruits classiques produits par les animaux (aboiements ponctuels, courses dans le logement, etc.) des vraies nuisances (pleurs ou aboiement toutes les nuits). Les propriétaires qui vivent avec de nombreux animaux peuvent par ailleurs se voir séparés de leurs compagnons si les juges considèrent que ces derniers constituent une véritable nuisance par leur nombre.

3. Les bruits d’un appareil depuis un appartement mitoyen

D’autres bruits peuvent également être considérés comme des nuisances sonores : ce sont ceux qui émanent des appareils ménagers : une machine à laver dont le cycle d’essorage fait trembler tous les murs, une télévision qui crache un son strident, un aspirateur vrombissant ou encore un climatiseur qui souffle sans discontinuer. Ces sons peuvent être la source d’autres litiges et concernent aussi bien les appareils des particuliers que les équipements collectifs de l’immeuble (un ascenseur qui grince par exemple).

Afin que chacun puisse continuer à utiliser ces appareils sans gêner ses voisins, certaines copropriétés inscrivent dans leurs règlements des horaires auxquels il est interdit d’utiliser son lave-linge ou son sèche-cheveux, notamment la nuit. Des décisions collectives peuvent également être prises en ce qui concerne les équipements collectifs si les nuisances sonores constituent une gêne pour plusieurs particuliers de la copropriété, en accord avec le syndic. Dans les cas les plus extrêmes, le syndicat des copropriétaires peut entamer une action contre l’entreprise de fabrication de l’ascenseur ou du climatiseur à l’origine du bruit.

4. Les bruits de travaux depuis un appartement mitoyen

Votre nouveau voisin a beaucoup d’ambitions pour l’appartement qu’il vient d’acheter sur le même palier que le vôtre. En plus du ballet incessant d’ouvriers qui montent et descendent avec pots de peintures, perceuses et échelles, vous subissez les bruits de ces travaux qui peuvent durer de longs mois lorsque le propriétaire décide de refaire de fond en comble son logement. Là encore, consultez le règlement de copropriété avant d’aller le voir directement : cela ne sert à rien de s’adresser aux ouvriers, ils ne font que le travail qui leur a été commandé. S’il est coopératif, il s’organisera avec son entreprise de travaux pour mettre en place des horaires en fonction de vous ou investira au plus vite dans une bonne isolation. En cas de réticences de sa part, n’hésitez pas à lui faire part du règlement de copropriété s’il existe. Si vous finissez par entamer une action en justice, ces nuisances seront jugées sur la durée des travaux, la répétition des bruits qui en émanent mais aussi leur intensité. Notez par ailleurs qu’un voisin qui lance de grands travaux dans son logement est tenu de prévenir le reste de la copropriété.
Un voisin bricoleur peut aussi être responsable de tapage diurne ou nocturne, surtout s’il bricole sur ses heures de repos comme le soir ou le week-end. Là aussi vous pouvez vous fier au règlement de copropriété : la plupart fixent des horaires et des journées pendant lesquels les bruits pour travaux ne sont pas autorisés.

5. Les odeurs émanant d’un appartement mitoyen

Tout comme le bruit, les nuisances olfactives peuvent aussi être considérées comme des troubles de voisinage anormaux. Elles peuvent émaner du jardin d’un voisin féru de grillades, d’un refus de vider les ordures, d’un élevage d’animaux, etc. Là encore, le règlement de copropriété peut constituer un véritable appui pour étayer vos demandes et obliger le syndic de copropriété à intervenir pour faire respecter le règlement. Si votre voisin refuse d’obtempérer après une première discussion, vous devez faire constater ces nuisances par un huissier et pouvez, dans certains cas, faire appel aux services d’hygiène de la mairie.

6. Les bruits, odeurs ou pollution lumineuse émanant d’une activité professionnelle dans un établissement de la copropriété

Les copropriétés qui sont partiellement occupées par les locaux d’une boutique, d’un restaurant voire d’une activité libérale peuvent subir des nuisances bien particulières : bruits qui émanent des tables des convives attablés, odeurs venant des cuisines ou des poubelles du restaurant, passages permanents des patients qui viennent consulter un médecin, lumières provoquées par l’enseigne lumineuse de l’établissement, etc.

Dans les cas du restaurant, du bar ou de la discothèque, l’isolation phonique est obligatoire et suit des règles strictes pour minimiser la gêne pour le voisinage. Si les bruits sont intempestifs et que les propriétaires ne veulent rien entendre, un agent chargé du contrôle acoustique viendra vérifier que les normes sont respectées. Ces établissements doivent par ailleurs respecter certains horaires d’ouverture et de fermeture. Ils sont aussi tenus de veiller à ce que leurs clients qui font la queue ou sortent fumer sur le trottoir ne soient pas trop bruyants sans que ces règles soient encore clairement définies.

7. La privation d’ensoleillement ou de vue

Vous avez appris une mauvaise nouvelle : la vue dégagée dont vous disposiez et qui vous permettait de profiter des rayons du soleil dans votre appartement va être abîmée par la construction d’un édifice sur le trottoir d’en face. Le manque d’ensoleillement ou de vue constitue un autre type de trouble anormal de voisinage. Même si la construction est conforme sur le plan administratif, vous pouvez demander une indemnisation qui vous sera facilement accordée une fois que le dossier aura été étudié.

La simple surélévation d’un bâtiment ou encore la plantation d’un arbre entrent dans cette catégorie de conflits de voisinage. Néanmoins, dans les grandes villes et leurs banlieues, les juges ont tendance à considérer que cette perte d’ensoleillement ou de vue est un inconvénient normal pour quiconque vit dans une zone urbaine, sauf cas exceptionnels. Renseignez-vous donc sur vos chances de voir votre demande aboutir auprès de votre mairie ou d’un avocat.

Publié le 27 février 2020 par 
Syndic One
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*Fonctionnalité réservée aux copropriétés de moins de 5 lots et/ou moins de 15.000€ de budget annuel, conformément à l’article 41-9 de la loi N°65-557 du 10 juillet 1965
**Le cas échéant, au tarif en vigueur de rémunération des prestations particulières (à charge de copropriété)